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L'Écrhistoires
27 février 2017

Mademoiselle Else ou l'art du monologue



Genre : Nouvelle

Pays : Autriche

Date de publication : 1924

Maison d'édition : Le Livre de Poche

Traduction de l'allemand :Henri Christophe

Prix : 3,60 €

 

MademoiselleElse



Résumé : Else T., fille d'un avocat viennois, se trouve pour quelques jours de vacances dans une station thermale italienne. Là, elle reçoit une lettre de sa mère, dans laquelle elle la prie de demander d'urgence un prêt à Dorsday, riche marchand d'objets d'arts, car son père a perdu au jeu de l'argent appartenant à ses pupilles et sera bientôt arrêté s'il ne peut pas rembourser. Else va voir Dorsday et lui explique la situation difficile de sa famille.

Dorsday consent à prêter les 30 000 florins nécessaires, mais exige en contrepartie l'autorisation de pouvoir contempler Else nue pendant un quart d'heure.

Pour plusieurs raisons la nouvelle d'Arthur Schnitzler tient une place importante dans ma bibliothèque. Par goût personnelle d'abord : Mademoiselle Else reste un petit bijou de littérature. Dans un long monologue intérieur, émaillé de courts dialogues, le lecteur suit le cheminement d'une très jeune femme -dix-neuf ans- devant un conflit intérieur insupportable : doit-elle se vendre pour sauver son père de la prison ? Pour mon travail ensuite : lorsque je fais travailler un(e) client(e) sur le monologue intérieur ou sur le personnage, Mademoiselle Else fait parti de la bibliographe que je recommande.

 

Mon Avis

 

Durant mon existence de lectrice, j'ai subi plusieurs « claques littéraires » est, avouons-le, Mademoiselle Else fut l'une d'elle. La nouvelle, un long monologue intérieur, nous transporte dans un marasme d'émotions. Ceux d'une jeune fille lucide, frivole, torturée mais attachante dont le destin paraît inexorable. Difficile, une fois plongé dans les pensées d'Else, de lâcher le petit ouvrage. On veut savoir ce qu'il adviendra d'elle et de son hystérie.

Certes, le personnage d'Else transpire la posture freudienne chère à Schnitzler, on sent la fascination de l'auteur autrichien pour les névroses et la sexualité. Mais qu'importe les réserves que m'inspirent les thèses de Sigmund : Mademoiselle Else reste un exercice littéraire de haut-vol, troublant et inspirant.

Attention spoiler : à la fin de la nouvelle, Mademoiselle Else sombre après avoir avalé un tube de somnifères, geste dont on ne sait pas s'il lui sera fatal, se rapproche de manière troublante de la réalité quand on sait que la fille de Schnitzler, dix-huit ans, mettra fin à ses jours en 1928. L'auteur ne lui survivra que trois ans.

 

Et vous, connaissez-vous l’œuvre d'Arthur Schnitzler ?

 

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13 février 2017

Un nouveau magazine : Respire

 

La lecture tenant une place primordiale pour mon travail, j'inaugure une nouvelle catégorie sur ce thème. Dans de courtes critiques, je partagerai régulièrement avec vous les ouvrages/articles/magazines qui m'ont plu -ou non- inspiré -ou pas-.



Genre : Magazine

Rythme de parution : tous les deux mois

Numéro : 1 (janvier-février 2017)

Édité par : Oracom

Rédactrices en chef : Agathe Lebelle / Iris Maluski

Prix : 5,95

 

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Une fois n'est pas coutume, nous parlerons aujourd'hui d'un nouveau venu dans les kiosques...

Je ne suis pas particulièrement friande de presse. Déjà parce que cela demande un certain budget, que je préfère consacrer aux livres, et parce que je suis difficile en la matière. En outre, je me lasse vite.

Depuis un an, je reste fidèle à un seul magazine : Flow qui marie mon amour du papier, ma passion pour la créativité et mon intérêt pour le bien-être sous toutes ses formes.

Toujours à l'affût, je suis tombée sur le premier numéro de Respire dont la ligne éditoriale est résumée en quelques termes sur la couverture : Bien-être - Pleine Conscience - Créativité - Évasion. Beau programme...

 

Mon Avis

 

Premier numéro rime souvent avec petits couacs et quoi de plus normal ? Qu'une revue ait besoin de plusieurs parutions pour parfaire sa formule, je le conçois aisément. Je me suis lancée dans ma lecture avec une bonne portion de tolérance...

Quelques éléments peuvent effectivement être imputables à la jeunesse de Respire... Concernant les cadeaux (deux enveloppes, deux papiers à lettre, quatre papiers créatifs), je regrette qu'ils ne soient pas pré-découpés. Cela peut sembler un détail mais devoir abîmer le magazine, puis redécouper tout ça, fait une vraie différence pour les passionnés de papeterie. Ensuite, dans le domaine des agacements, il manque les références complètes des ouvrages cités -maison d'édition,...- et le prix des objets proposés.

Rien de grave me direz-vous. C'est vrai. Surtout quand on regarde les articles de plus près. Avec une ligne éditoriale qui s'attache tant au bien-être, on s'attend à ce que le magazine fasse une part belle à la légèreté. Et ça, on peut dire que c'est léger ! Tellement léger qu'en fait c'est SURTOUT superficiel.

Chaque sujet est tellement survolé qu'on peut se demander si les auteurs ont procédé à des recherches. Peu ou pas de travail journalistique ! Les articles font penser à des parutions de blog, sympas mais sans profondeur. Les études citées ne sont pas référencées, rien n'est argumenté ou justifié. À croire que pour l'équipe de la rédaction, les bobos -cibles, avouons-le, de Respire- sont des lecteurs tellement bohèmes qu'ils sont prêts à gober tout ce qu'on leur dit du moment que ça parle nature, sommeil, méditation ou yoga.

Des papiers superficiels alternent donc avec des extraits d'ouvrages, quelques citations pour faire bonne mesure et des illustrations pastelles pour faire joli, le tout un brin moralisateur. De la psychologie de comptoir qui pourra contenter ceux qui veulent se détendre et dont l'intérêt pour le Bien-être, la Pleine conscience et la créativité se limite à parcourir une fois par mois un article sur ces questions.

Quelle déception !

 

Et vous, lecteur de magazine ou pas du tout ?

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