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L'Écrhistoires
20 avril 2017

L'écriture : se projeter pour se révéler



Depuis l'ouverture de l'Écrhistoires, j'ai beaucoup parlé de l'écriture comme outil pour rester dans le présent. Pour se maintenir dans  l'«ici et maintenant ». Que ce soit en renforçant son estime de soi ou en exprimant sa gratitude, c'est avant tout au présent que j'ai conjugué la catégorie « Se réécrire ».

L'écriture -si on excepte cette dernière comme outil d'organisation- peut-elle se mettre au service du futur ? De nos projets à venir ? Je prône tous les jours le principe de l'écriture créatrice mais comment peut-elle avoir une influence sur qui nous serons demain ?



I. Le meilleur avenir possible : se connaître



Que ce soit dans ma vie privée, dans mon travail ou pour moi-même, je ne cesse de le répéter : qu'importe nos rêves, nos difficultés, nos ambitions, se connaître nous donne plus de pouvoir sur nos vies. Il en va de même pour notre avenir. Savoir ce que l'on veut semble la base pour réaliser ses désirs.

Christopher Peterson, professeur de psychologie à l'Université du Michigan explique, dans son ouvrage A Primer in Positive Psychology1 avoir proposé à ses étudiant un exercice sur la question. Sur quatre jours consécutifs, il s'agit d'écrire pendant vingt minutes ce que l'on aimeriez que notre existence devienne dans quelques années. Pour se faire, on doit explorer en détail cette projection de l'avenir. Afin que l'expérience soit efficace, il ne faut pas partir dans des fantasmes improbables. Gagner au loto, devenir danseur étoile ou star du rock... Ce qui est demandé c'est de décrire son meilleur avenir possible à partir de ce qui est en notre pouvoir.

L'avantage de prendre du temps pour écrire sur ce que nous aimerions est de clarifier nos désirs. Se projeter dans un avenir complet et précis pour mieux mettre en œuvre les chantiers nécessaires à notre bonheur. Et puis quand notre motivation s’essouffle -et cela arrive toujours à un moment donnée, pas la peine de se culpabiliser pour ça!-, relire cette description peut devenir ce petit coup de pouce qui nous manquait.



II. Au quotidien : le Bullet Journal ou le 10 level up goals

 

L'exercice de Peterson, proposé dans la première partie, peut néanmoins se révéler compliqué. La proposition, très ouverte, provoque parfois l'effet inverse de celui escompté : on se retrouve perdu devant notre feuille / écran / parchemin, comme bloqué par l’imprécision de la question. On sait -presque- toujours voir sa frustration ou son insatisfaction mais quant à expliquer ce qui nous manque pour atteindre plus de bonheur, c'est une autre paire de mitaines. Heureusement il existe d'autres manières, plus douces et guidées de faire un bilan de ce que l'on veut. Une méthode a le vent en poupe sur les réseaux sociaux : le « Level 10 life ».

Cette pratique nous vient de la dernière mode du moment en terme d'organisation de vie : le Bullet Journal. Surnommé BuJo, il consiste à personnaliser un carnet pour se constituer un planning au plus près de ses besoins -plus d'informations ICI-. Après avoir testé le principe quelques semaines, je l'ai adapté à ma personnalité en conservant du Bullet les éléments qui me convenaient. Parmi ces derniers, le 10 level up goals, développé par Hal Elrod dans son ouvrage Miracle Morning.

Pour chaque domaine de votre vie -famille, carrière, santé...- vous évaluez votre actuel niveau de satisfaction sur une échelle de 1 à 10. Puis vous définissez ce qui pourrait améliorer les niveaux en questions. Quelles petites habitudes pouvez-vous prendre maintenant ? Des petits actes faciles et rapides à mettre en place. Lorsque ceux-ci sont ancrés dans votre routine, au bout de quelques mois -voir une année complète-, il sera facile en refaisant le bilan avec l'échelle de 1 à 10 de prendre du recul et voir si votre confort et votre satisfaction se sont améliorés. Si vous voulez plus de détails à ce propos, je vous conseille l'article dédié sur POWA.

original

 

 

III. Préparer un futur où le passé enseigne

 

Si je crois qu'un être humain peut se transformer, je n'ai rien d'une illuminée qui pense pouvoir faire table rase de ce que nous transportons : nos expériences passées, nos traumatismes, nos succès, nos errances, tout ce qui nous mène à être ce que nous sommes. Se transformer ne revient jamais à nier son passé mais à l'intégrer.On ne se libère pas de sa prison en la tapissant d'explosifs, -on risque surtout de mourir dans sa tentative...-. On se libère en trouvant une issue de secours, en connaissant parfaitement les lieux. La fuite sans un regard en arrière n'est possible que dans les mauvais soap. Même en changeant de vie, nos souvenirs et nos blessures nous accompagnent. Hélas, se transformer demande du temps. Beaucoup de temps. Et, parfois, il est difficile de voir le chemin parcouru. Tenir un journal intime, c'est bien mais si vous êtes prolixe, vous il sera compliqué -voir impossible- de vouloir faire un bilan des années précédentes.

Afin, dans l'avenir, de disposer d'un outil simple pour voir mon évolution dans les domaines les plus variés -du plus léger au plus philosophique-, j'utilise depuis janvier le carnet Q&A a Day Journal (qui existe désormais en français pour ceux qui préfèrent).

 

 

Le principe : une question par jour de l'année et par page. Cinq entrées pour cinq réponses -une par an-. En finalité vous aurez votre évolution pour ces 365 questions. Si je manque de recul pour vous faire un vrai bilan de cette méthode, je pense l'outil intéressant. D'ailleurs je m'amuse bien à remplir mon petit livre chaque soir.

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Et vous, ami lecteur, vous écrivez ce que vous souhaitez accomplir dans le futur ?



1 Peterson C. A Primer in Positive Psychology, New York, Oxford Unisversity Press, 2006

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