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L'Écrhistoires
7 décembre 2017

Le talent et la sueur...

 

Comme je l'évoquais dans le premier billet sur ce site, les artistes éveillent un fantasme dans l'imaginaire populaire : l'auteur qui serait par miracle touché par la muse puis, dans une sorte de fièvre créatrice, produirait un chef d’œuvre. Bien sûr...

On parle de talent pour presque tout : les langues étrangères, la cuisine, l'Art, le bricolage, la broderie, le sport,... Mais quelle est vraiment la place de ce talent par rapport au travail ?

 

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I. Mais c'est quoi le talent ?

 

Selon mon pote le Larousse, le talent c'est simplement l'aptitude particulière à faire quelque chose et une capacité, un don remarquable dans le domaine artistique. Cette capacité vient d'où ? Y aurait-il, comme dans les contes, une bonne fée qui se pencherait sur certains poupons pour leur octroyer quelque don remarquable ? Posons la vraie question : est-ce la capacité ou le désir qui vient en premier ? La meilleure réponse nous vient d'un grand monsieur de la chanson : Jacques Brel. Dans un entretien radiophonique, plus précisément une interview à Knokke (Begique), le chanteur expliquait : Je suis convaincu d'une chose : le talent ça n'existe pas. Le talent c'est d'avoir l'envie de faire quelque chose. Je prétend qu'un homme qui rêve tout d'un coup qu'il a envie de manger un homard. Il a le talent, à ce moment là, pour manger un homard, pour le savourer convenablement et je crois qu'avoir envie de réaliser un rêve, c'est le talent. Tout le restant, c'est de la sueur, c'est de la transpiration, de la discipline. Je suis sure de ça. L'art je ne sais pas ce que c'est. Les artistes, je connais pas. Je crois qu'il y a des gens qui travaille à quelque chose.

 

 

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II. Et les génies ? Et les prodiges ?

 

Si on décide de parler de désir, il semble impossible de croire que ce dernier suffira. Un prodige du piano devra passer des heures à son instrument. Peu importe nos facilités, sans sueur elles ne resteront que cela, de simples facilités. Dans le sport de haut niveau, personne ne viendrai remettre en question la valeur d'un entraînement assidu. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour un écrivain, un peintre ou un sculpteur ? Concentrons-nous un peu sur la littérature, domaine que je connais le mieux...

Le fait est que les grands auteurs sont des travailleurs acharnés. Pour preuve, il suffit d'un tout petit coup d’œil à quelques manuscrits... Ratures, notes : on peut voir combien l'auteur travaille son texte.

Le grand Charles Dickens, par exemple, avec A Christmas carol :

 

Manuscrit

 

Un autre exemple ? Monsieur Flaubert écrivait dans sa correspondance : « Dieu ! que ma Bovary m’embête ! J’en arrive à la conviction quelquefois qu’il est impossible d’écrire » - lettre à Louise, 10 avril 1853. Cet extrait – ainsi que la photo du manuscrit au-dessus-, nous montre à quel point ces auteurs travaillaient pour produire un texte un abouti.

 

III. Une histoire de temps... Ce qu'en dit la psychologie.

Le psychologue suédois K. Anders Ericsson s'est justement penché sur cette question. Pour se faire, il a mené des recherches dès les années 90. Avec deux confrères, il s'est intéressé à la pratique de violonistes de l'Académie de Musique de Berlin. Il a divisé les musiciens en trois groupes : les futurs solistes, les interprètes de bon niveau et ceux destinés à une carrière dans le professorat. Tous ayant commencé à 5 ans. Ceux du premier groupe atteignaient (avec plus de 30 heures par semaine de paratique) au moins 10 000 heures d'exercice. Le deuxième groupe arrivait quant à lui à 8000 heures et le troisième 4000 heures.

Cette « théorie des 10 000 heures » a été popularisée par le journaliste du New Yorker Malcolm Gladwell dans plusieurs ouvrages sur la réussite. Même le neurologue Daniel Levitin le confirme : « Que les études portent sur des basketteurs, des romanciers, des patineurs, des joueurs d'échecs ou des criminels passés maîtres, le nombre des 10.000 heures revient constamment ».

 

 

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Dress rehearsal - Greg Olsen

 

Face à tout cela, certains risquent de se décourager : « Il est trop tard pour moi ! J'ai déjà X ans... alors 10 000 heures, ce n'est même pas la peine... » Premièrement cette théorie n'est justement qu'une théorie. Elle signifie simplement que le travail vient d'abord. Peu importe le niveau de départ, à l'arrivée c'est bien la pratique qui fait la plus grande différence. Deuxièmement, dites-vous bien que quelqu'un de 48 ans qui consacrerait 1 heure par jour à l'écriture ou à l'apprentissage du piano, aurait toujours, à 58 ans, 3 650 de pratique de plus que celui qui se serait découragé. Bref, le travail n'est jamais perdu !

 

Alors, prêt à se retrousser joyeusement les manches ?

 

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20 janvier 2018

Consigne d'écriture n°18 - «Incipit tiré d'un livre»

 

La consigne

 

Incipit au hasard d'un livre Phrase tirée de Gaspard de la nuit, Aloysius Bertrand, Mercure de France, 1920 ( 103-104). Livre III, V, Le Clair de Lune : « Deux ladres se lamentaient sous ma fenêtre, un chien hurlait dans le carrefour, et le grillon de mon foyer vaticinait tout bas. »

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Mon texte

 

Deux ladres se lamentaient sous ma fenêtre, un chien hurlait dans le carrefour, et le grillon de mon foyer vaticinait tout bas. Sous mes pieds-nus, le plancher grossier et sur ma peau la chaleur moite de cette nuit de juillet. Curieux de ce qui provoquait les plaintes des deux misérables, je m'approchai et jetai un regard avide sur l'extérieur : un vieillard s'entretenait avec Auguste, le mendiant presque officiel de notre quartier. Depuis que nous habitions la rue, je le croisais régulièrement. Toujours vêtu de quelques puantes guenilles, il traînait ses vieilles guêtres sous nos porches, vivotant de charité et d'absinthe. Régulièrement, la maréchaussée le ramassait pour le déposer à l'hospice d'où il sortait au plus vite pour rejoindre ce qu'il considérait comme son foyer. Selon Louise, la lavandière, Auguste avait laissé sa raison et sa jambe gauche lors de la guerre de Crimée. L'homme, inoffensif, rendait de menus services aux honnêtes gens contre un peu de pain. Même le père Antoine le traitait presque avec bienveillance alors que l'homme d'Église montrait une intransigeance peu commune envers la vermine des rues. Pour l'heure, Auguste subissait la colère du vieillard. Une obscure querelle où il semblait question d'une affaire de cœur ainsi que du vol de 20 francs. Vivement pris à parti, notre mendigot reculait à mesure que son vieil interlocuteur élevait la voix. Hélas, malgré mon intérêt pour l'affaire, je prenais cette dernière en cours de route. Désormais, Auguste se défendait âprement :

— C'te calotte! J'aurais dû la recorder c'te toupie ! Plutôt l'trou que ça ! J'ai jamais vu tes vingts balles. Plutôt faire la tortue que rincer un zigue. D'façon, la gueuse t'avait laissé.1

Malgré sa silhouette chétive, le vieux souleva le mendiant par le col... Si je voyais ses lèvres bouger, impossible d'entendre ce qu'il disait. Encore une fois, Auguste protesta vivement :

— Pas ma faute si la coquine t'a rincé ! Tout ça pour ses guibes2

Le pauvre hère ne put continuer, secoué en tout sens par son compère. Je me penchais un peu, espérant mieux voir la scène quand Marie m'interrompit :

— Ferme donc cette fenêtre et viens dormir.

Avec un soupir, j’obtempérais et me recouchais. Après plusieurs minutes à me retourner dans le lit, je me rendis à l'évidence : entre les ronflements sonores de mon épouse, replongée dans le sommeil, et la harangue sous nos fenêtres : impossible de m'endormir. Il fallait que ces traîne-savates empêchent le repos des honnêtes gens ! Mon sang s'échauffa et bientôt je me relevais, résolu à leur lancer le contenu de notre pot de chambre. Hélas, nulle miction n'avait rempli le récipient et, aveuglé par la fatigue et la colère, je jetais quelques habits sur mes épaules et sortait armé d'un tisonnier.

La dispute avait dégénéré... L'infirme gisait à présent dans le caniveau, inconscient, tandis que le vieux continuait à lui crier des injures. Résolu, je lui demandai de déguerpir au plus vite s'il ne voulait pas que j'en appelle aux forces de police. Sourd à mes menaces, il changea de cible et d'une poigne solide m'agrippa le bras. Sans plus raisonner, je levais le tisonnier, espérant qu'il me lâcherait. Le bougre ne bougea pas d'un pouce et je le frappai violemment sur la tempe. Le vieillard s'écroula dans un bruit mou. Pour ne plus se relever. La peur au ventre devant mon forfait, je me réfugiais chez nous, fermai à double tour et attendit l'aube. Déjà, je me voyais couvert d'opprobre, condamné au bagne ou, plus probablement, à la guillotine. C'est ma femme qui apaisa mon angoisse :

— Tu sais ce que m'a appris Louise ? Auguste, le mendiant... Il a été arrêté pour meurtre. Il a tué un vieil homme pour le détrousser. C'est avec lui qu'il se querellait cette nuit, tu te souviens ? Bah... Il fallait bien que cela arrive. Un vagabond pareil...

Je hochai la tête :

— Au moins les honnêtes gens seront plus tranquilles...

Le feu bien reparti, je reposais le tisonnier en souriant.

 

1Calotte : teigneuse ; Recorder : tuer ; Faire la tortue : jeûner ; Rincer: voler ; Zigue : ami

2Rincer : voler ; Guibe : jambe ;

 

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25 janvier 2018

Tenir un journal intime - comment ?

 

Peut-être avez-vous eu l'occasion de lire mon article sur les 5 bonnes raisons de tenir un journal intime. Si c'est le cas, vous approuvez peut-être sans vous être lancé. Il faut dire que si cette habitude ne fait pas parti de votre quotidien, c'est parfois un peu étrange de commencer. On ne sait pas forcément de quelle manière s'y prendre... Dans cet article je parle de journal « écrit », pour l'Art Journal c'est par .



 

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Un journal... Mais dans quoi ?

Si vous avez plus de dix ans, on oublie le carnet à cadenas ! Surtout que ce système est aussi sécurisé que faire ripaille au bord d'une autoroute. Bien entendu, nul besoin d'investir, après tout j'ai commencé mon journal dans un de ces cahiers de brouillons vendu par cinq. Par contre vous pouvez désirer un support sympa.

 

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Attention toutefois au piège du perfectionnisme : choisir un carnet trop luxueux, en vrai cuir par exemple, risque de vous donner des angoisses si par malheur vous vous risquez à raturer. Personnellement, j'aime que mon journal soit comme ma vie, joyeusement bordélique. Il existe des carnets esthétiques à prix correct, les Clairefontaine, les Moleskine ou les fameux Leuchtturm1917 -chouchous des adeptes du Bullet Journal-.

 

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Concernant le format du support, le A4 me semble un peu grand. Ensuite cela dépendra de l'usage que vous ferez de votre journal : si vous désirez l'emporter partout une taille de 13 par 21 ou même de 9 par 14 pourrait vous convenir.

Depuis plusieurs mois, je tiens mon propre journal dans mon agenda -un Domino de Filofax en A5-. Lorsque j'ai besoin d'archiver un trimestre, je transfère les feuilles dans des classeurs tout simples.

Et le stylo ? ça n'a, bien sûr, aucune importance. Je déconseille le crayon à papier si vous désirez conservez vos journaux mais un simple bic noir conviendra tout à fait.

 

Question de temps et de régularité

Quand on tient un journal depuis longtemps on ne fait pas vraiment attention à la régularité. Il passe parfois des semaines avec seulement quelques feuillets griffonnées et, dans d'autres périodes, j'écris plusieurs pages par jour. Si je peux me permettre cette souplesse, c'est parce que l'écriture intime fait parti de mon hygiène de vie. Quand on débute, je pense qu'il faut mieux miser sur une certaine régularité. Rien de chronophage toutefois : le but est d'intégrer une routine pas de s'épuiser. Pour la fréquence commencer par un rythme très léger, une ou deux fois par semaine. Livre à vous de multiplier par la suite les séances d'écriture dans votre journal.

 

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George Goodwin Kilburne (1839-1924), Penning a Letter

Surtout ne cherchez pas à écrire bien ou joliment. Employez le vocabulaire que vous utilisez habituellement. Un journal intime n'a pas, à priori, de vocation littéraire. Si vous pratiquez l'écriture dite créative, vous pouvez vous amusez avec des consignes. Au fil du temps, votre journal deviendra sans doute un laboratoire d'idée, une usine à créativité. Mais comme pour les autres, ne vous précipitez ni dans le perfectionnisme ni dans un cahier des charges particuliers. Un journal intime doit avant tout rester un espace de liberté.

 

Mais je raconte quoi ?

 

Comme je le disais au-dessus, c'est un espace totalement libre. Certains d'entre vous verront dans cette infinité de possibilités une stimulation à leur créativité, d'autres pourraient se retrouver paralysés : « Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter ? ».

Si vous faites parti de la seconde catégorie, point d'inquiétude, vous pouvez vous appuyer sur un cadre pendant quelques temps. Pourquoi ne pas commencer par répondre au questionnaire de Proust ? Ou encore écrire votre « portrait chinois » ?

Après vous pouvez centrez une partie de votre journal autour d'un thème particulier comme les livres que vous lisez / films que vous voyez ou votre professionnelle/sentimentale/spirituelle. Enfin, n'oubliez pas que vous avez tout loisir s'expérimenter autant de choses que vous le voulez. À force vous verrez ce qui est le plus enrichissant pour vous...

Si vous n'appréciez pas cette liberté, il existe aussi des petits ouvrages très pratique comme celui-ci :

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Et vous, des conseils à donner pour tenir un journal ?

 

26 février 2018

La poésie 2 – la versification

 

Comme je le rappelais dans l'article précédent sur la poésie, cette dernière ne peut en aucune façon se définir par la versification, à ce propos je citais l'exemple du haïku japonais. Pourtant on sait la place centrale que tiennent les vers dans la poésie française.

 

Il va sans dire que nous parlerons aujourd'hui essentiellement de versification française. Les règles de versification diffèrent nettement selon les pays. Ainsi, dans la poésie anglaise, l'accent tonique est capital. Enfin nous n'aborderons que le vers et laisserons de côté la rime qui mérite un article complet...

I. Les différents types de vers

 

Partons du commencement : qu'est-ce qu'un vers ? Traditionnellement, un vers s'écrit sur une ligne, il est précédé et suivi d'un blanc typographique.

Marquise, si mon visage

A quelques traits un peu vieux,

Souvenez-vous qu'à mon âge

Vous ne vaudrez guère mieux.

À la Marquise, Pierre Corneille

Il existe plusieurs types de vers :

  • les vers métriques qui sont aussi nommés vers compté car ils comportent un nombre de syllabes prédéfini -donc que l'on compte-.

           Quand je vivais tendre et craintive amante,

           Avec ses feux je peignais ses douleurs :

           Sur son portrait j'ai versé tant de pleurs,

           Que cette image en paraît moins charmante.

    L'Amour, Marceline Desbordes-Valmore

  • les vers rapporté qui peuvent se lire en ligne et en colonne

Quercy,            la cour,             Le Piémont,            l’Univers

Me fit,              me tient,           m’enterra,              me connut.

 Épitaphe d'Etienne Jodelle, dédiée à Clément Marot
  • les vers blancs qui respectent le décompte syllabique mais pas les rimes

  • les vers libres, sans structure régulière, c'est à dire sans rime, sans mètre, sans strophe.

                  A la fin tu es las de ce monde ancien

                  Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

                  Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine

                  Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes
                  La religion seule est restée toute neuve la religion
                  Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation

 

Extrait de Zone- Apollinaire, Alcools (1912)

 

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Guillaume Apollinaire



II. Le vers métrique

 

La poésie dite classique comportent en général des vers métriques. Ces derniers sont de deux sortes :

  • simples quand les mètres ont moins de 8 syllabes ou pieds.

  • composés lorsqu'ils possèdent au moins 9 syllabes ou pieds.

 

Le vers composé classique ne se caractérise pas seulement par son plus grand nombre de syllabes. Il peut en effet être lui-même décomposé en deux parties : les hémistiches.

L'orchestre au grand complet contrefait mes sanglots

Aragon 

 

Ces hémistiches sont séparés par la césure, du latin caesura « coupure ». C'est le point fixe qui partage les vers composés.

Césure, du latin caesura « coupure », point fixe de partage des hémistiches dans les vers de plus de huit syllabes.

        Il sait votre dessein // ; jugez de ses alarmes.

        Ma mère est devant vous, // et vous voyez ses larmes.

        Pardonnez aux efforts // que je viens de tenter

        Pour prévenir les pleurs // que je leur vais coûter.

Iphigénie, Racine, Acte IV, scène 4

 

Le nom d'un vers dépend du nombre de syllabes -ou pieds- qu'il comportent.

  • Le monosyllabe -un pied-

  • Le dissyllabe -deux pieds-

  • Le trisyllabe -trois pieds-

  • le tétrasyllabe ou quadrisyllabe -quatre pieds-

        La lune blanche

        Luit dans les bois ;

        De chaque branche

        Part une voix

        Sous la ramée...

 

 Extrait de La lune blanche luit dans les bois – Verlaine,La Bonne chanson

  • le pentasyllabe -cinq-

  • l'hexasyllabe -six-

  • l'heptasyllabe -sept-

        La Fourmi n'est pas prêteuse :

        C'est là son moindre défaut.

        Que faisiez-vous au temps chaud ?

        Dit-elle à cette emprunteuse.

Extrait de La Cigale et la Fourmi – Jean de la Fontaine

  • l'octosyllabe -huit-

        Tandis qu'à leurs œuvres perverses

        Les hommes courent haletants,

        Mars qui rit, malgré les averses,

        Prépare en secret le printemps.

Extrait de Premier sourire du Printemps – Théophile Gautier

  • l'ennéasyllabe -neuf pieds-

  • le décasyllabe -dix pieds-

        Il est un air pour qui je donnerais

        Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,

        Un air très-vieux, languissant et funèbre,

        Qui pour moi seul a des charmes secrets.

Extrait de Fantaisie – Gérard de Nerval

  • l'hendécasyllabe -onze-

  • l'alexandrin -douze-

         Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

         Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

         Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

         Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Extrait du Dormeur du val – Arthur Rimbaud

 

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Arthur Rimbaud

Quel genre de vers préférez-vous ?

 

22 février 2018

The End Of The F***ing World



Format : série

Statut : en production

Genre : comédie, drame

Format : 20 min l'épisode

Pays : Grande-Bretagne

Date de sortie: 2017

Chaîne / application : Channel 4 / disponible sur Netflix



Résumé : James, 17 ans, vit seul avec son père et se présente comme un psychopathe. Désirant assouvir ses pulsions meurtrières, il choisit pour cible une camarade de son lycée : Alyssa... C'est le début d'un road trip délirant.

 

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Annoncée comme la dernière bombe anglaise sur Netflix, The End Of The F***ing World est d'abord l'adaptation d'un roman graphique de Charles Forsman.

 

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Le trailer, particulièrement bien ficelé, laissait présager un road trip déjanté à l'humour corrosif. Avec seulement 8 épisodes d'une vingtaine de minutes, la série britannique peut se regarder d'une seule traite et c'est ainsi que j'ai choisi de la visionner.

 

Mon Avis

 

Deux ados, paumés et abîmés par la vie, partent sur les routes pour fuir leur quotidien et leurs souvenirs. Ok. Bon. Sur le papier, rien de nouveau. Bien sûr le ton décalé de The End Of The F***ing World nous accroche et on visionne rapidement cette première saison. Pourtant l'humour reste assez anecdotique, dommage ! Comme je le disais, le pitch ne brille pas par son originalité et même dans le déroulement des huit épisodes, on devine de quelle manière le road trip va se terminer. Vous me direz : pourquoi faire un article ?

Parce que cette série est plaisante -c'est déjà pas mal- et les acteurs qui campent nos deux héros sont plutôt bons, que ce soit Alex Lawther dans le rôle de James -très bien aussi dans Departure- ou Jessica Barden qui incarne Alyssa.

 

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James...

 

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Alyssa

Ensuite pour la qualité de la réalisation et de la photographie.

 

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C'est beau, c'est bien fait, bref un petit bijou à regarder.

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Alors tant pis si la fin s’essouffle, que le développement des personnages reste facile ou que l'audace promise par la bande-annonce s'avère être de la poudre aux yeux. Au final, la série reste de bonne qualité. Et divertissante.



Vous l'avez vue ? Qu'en avez-vous pensé ?

 

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3 mars 2018

Consigne d'écriture n°21 - «Écrire des vers »



La consigne

 

Écrire un poème dont les vers sont des octosyllabes (huit syllabes) ou des décasyllabes (dix syllabes).

 

Dico

 

Mon texte

 

Féminisme bienséant

 

Gardez ranger dans un tiroir

Votre morale de faux-jeton

Comme je veux dans mon prétoire

Toute en dentelle ou en coton

Toute en soierie ou en satin

Très maquillée ou la peau nue

Peut-être mère ou bien catin

Que vous importe ma tenue

 

 

Comme s'il existait vraiment

Un féminisme convenable

Donc ne me dites pas comment

Taper des deux poings sur la table

 

 

Gardez ranger dans un coin sombre

Tous vos jugements hypocrites

Laissez-les donc moisir dans l'ombre

Car il n'y a pas de règle écrite

M'indigner nue ou en guêpière

La voix posée ou en hurlant

Prunelle sage ou meurtrière

Laissez-moi choisir mes élans

 

Comme s'il existait vraiment

Un féminisme convenable

Donc ne me dites pas comment

Taper des deux poings sur la table

 

Alors gardez dans vos archives

Tous vos jugements maladroits

Je décide mes offensives

Et comment je défends mes droits

Être joviale ou acariâtre

Les jambes en jupe, en pantalon

Je ne vous permets pas de débattre

De la hauteur de mes talons

 

Comme s'il existait vraiment

Un féminisme convenable

On ne me dira pas comment

Taper des deux poings sur la table

Car il n'existe aucunement

Un féminisme de bon ton

Qu'on ne nous dise pas comment

Relever fièrement le menton

 

10 mars 2018

La littérature entre 1050-1200 – La chanson de geste

 

Cet article est la suite de celui-ci.

 

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette période a été d'une grande richesse littéraire. Trois « genres » ont été au premier plan : la chanson de geste, la poésie lyrique et, plus tardivement, le roman. Aujourd'hui, nous allons nous pencher sur la chanson de geste.

 

I. Définition

 

La chanson de geste est un long récit épique en vers, généralement des décasyllabes, qui célèbre les exploits guerriers d'un héros. Elle est la forme littéraire la plus ancienne en langue française. Ces textes avaient une double nature : celle de chant et de récit. Ces poèmes étaient psalmodiés en public et en musique.

La Chanson de geste apparaît dès le XIe siècle avec la Chanson de Roland. Le plus ancien manuscrit de cette dernière est le manuscrit d'Oxford dont l'auteur nous est inconnu. Elle compte environ 4000 vers, rédigés en anglo-normand, un dialecte de la langue d'oïl – pour plus d'informations sur les langues de cette époque, vous pouvez lire le premier article de cette catégorie-. Le manuscrit d’Oxford a été numérisé et vous pouvez le retrouver sur Internet.

 

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Mort de Roland. Enluminure extraite de la Chronique du monde de Rudolf von Ems 

 

II. La chanson de geste : d'abord un récit oral épique

 

Les chansons de geste étaient donc écrites en langue profane -d'oc ou d'oïl-. Elles ont une forme particulière puisqu'elles sont composées de strophes que l'on appellent « laisses ». Comme je l'évoquais plus haut, les vers sont le plus souvent en décasyllabes, du moins jusqu'à la fin du XIIe siècle où l'alexandrin a été à la mode.

Il ne faut certes pas lite les chansons de geste comme un récit narratif linéaire. Comme souvent en littérature orale, les chansons de geste présentent nombre de répétitions et d'échos. Des laisses sont répétées. On trouve aussi des effets de refrain comme dans la Chanson de Roland « Halt sunt li pui... » ou de symétrie.

Si les chansons de geste sont liées à l'Histoire avec la présence de Charlemagne -dont Roland est le neveu- ou de Guillaume d'Orange inspiré par Guillaume de Gellone, ils possèdent une grande part de merveilleux. Magie, géants, monstres... Qu'importe le héros, les chansons de geste ont en commun qu'elles mettent en scène la lutte du bien contre le mal à travers des chevaliers chrétiens qui se battent contre les païens.

Enfin les motifs formelles ne rentrent pas seuls en cause dans la chanson de geste. Des scènes « classiques » du genre figurent dans la plupart des œuvres qui nous sont parvenues : amours d'une princesse sarrasine et d'un héros chrétien - Prise d'Orange, Hernaut de Beaulande -, un géant païen qui défit un chevalier chrétien, le baptême et le mariage d'une princesse sarrasine,...

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Dès le Moyen-âge les productions ont été classées en trois gestes -ou cycles- : La Geste du Roi (autour de Charlemagne), la Geste de glane (concernant les barons rebelles) et la Geste de Garin de Monglane (avec Guillaume pour héros).

 

Et pour le plaisir, voici un extrait de la Chanson de Roland en ancien français, suivi par sa traduction (basée sur celle de Léon Gautier datant de 1872) :

Rollanz s’en turnet, par le camp vait tut suls

Co sent Rollanz que la morz li est près

Halt sunt li pui e mult halt li arbre.

Quatre perruns i ad, luisanz de marbre

Dix colps i fiert par doel e par rancune

Cruist li acers, ne freint ne ne n’esgraniet

Rollanz ferit el perrun de sardenie

Cruist li acers, ne briset ne n’esgraniet

Rollanz ferit en une pierre bise

L’espée cruist, ne fruisset ne ne briset

Li Quens Rollanz se jut desuz un pin

Envers Espaigne en ad turnet sun vis

Desur sun braz teneit le chef enclin

Juintes ses mains est alez à sa fin

 

Roland s’en va. Il parcourt seul le champ de bataille

Lui-même sent que la mort lui est proche

Les puys sont hauts, hauts sont les arbres

Il y a là quatre perrons, tout luisants de marbre

Par grande douleur et colère, il y assène dix forts coups.

L’acier grince, mais point ne se rompt ni ne s’ébrèche.

Roland frappe une seconde fois au perron de sardoine

L’acier grince : Il ne rompt pas, il ne s’ébrèche point.

Pour la troisième fois, Roland frappe sur une pierre bise

L’épée grince mais ne rompt toujours pas.

Le comte Roland est là, gisant sous un pin

Il a voulu se tourner vers l’Espagne

Alors sa tête s’est inclinée sur son bras,

Et les mains jointes, il est allé à sa fin.

 

Sources :

J. Rychner, la Chanson de geste

Daniel Coty, Histoire de la Littérature française

Le site Plume d'Histoire (LIEN)

Wikipédia



17 février 2018

Consigne d'écriture n°20 - «Titres de films »

 

 

La consigne

 

Ce qui peut arriver en une seconde

 

 

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Mon texte

 

Un battement de cil

 

Une seconde pour un battement de cil

Mais ma paupière ne frémit plus

Une seconde pour un baiser tendre

Mais mes lèvres restent closes

Une seconde pour une caresse amoureuse

Mais ma peau demeure froide

Une seconde pour tomber amoureux

Mais mon cœur rempli de brise

Une seconde pour un soupir de plaisir

Mais l'air me manque

Une seconde pour dire je t'aime

Mais tout se fane sur ma langue

 

Une seconde pour un message

Une seconde d’inattention

Une seconde

Et tu es perdu.

 

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7 septembre 2017

S'organiser pour se libérer

En pleine période de rentrée, le rythme frénétique nous épuise : fournitures scolaires de dernière minute, inscription à une activité -physique ou culturelle-, papiers administratifs... L'automne n'a pas encore débuté que déjà on se sent fané. On s'était pourtant promis de prendre de l'avance, de prévoir ces ribaudes de photos d'identité réclamées tous les ans, de s'occuper des assurances, de faire telle ou telle démarche... Bref, on avait fait le serment solennel de s'OR-GA-NI-SER. Argh...

J'ai la chance d'être organisée. Non pas qu'une fée bienveillante se soit penchée sur mon berceau. Je le suis devenue par nécessité. Parce que ma mémoire a la cruelle particularité de ressembler à une passoire irrationnelle. Voui, voui. Genre je me souviens qu'en 1386 un cochon a été exécuté en place publique -à Falaise- pour le meurtre d'un bébé. Par contre j'oublie la date de mon anniversaire de mariage. Pour pallier à cela, j'ai dû me résoudre à TOUT noter.

À force je suis en quelque sorte devenue une experte des to-do list, des agendas et plannings en tout genre.

On pourrait croire que cette manie de «planifier» mon quotidien s'apparente à une obsession, ou même à une pathologie. Sauf que j'ai découvert que s'organiser signifiait se libérer : du temps, l'esprit, de la procrastination, de la culpabilité,...

Mais comment s'organiser au mieux ? Avec un effort minimum pour une efficacité maximale ?

I. Le papier, un outil poussiéreux et dépassé ?

J'aime les écrans et la technologie. J'ai grandi avec l'informatique à une époque où c'était encore rare -je suis de 82-, -ah les jeux vidéos sur cassettes...-. Pourtant je n'utilise pas le numérique pour m'organiser. Déjà j'aime écrire à la main et « la papeterie c'est la vie ». Mais surtout je n'aime pas, pour mon agenda, être dépendante d'une batterie de smartphone. Si vous faites partie de ceux qui utilise leur téléphone et synchronisent leur agenda avec celui de leurs proches, très bien. Personnellement cela ne me convient pas...

Avantages du papier :

  1. Pas de batterie donc pas besoin d’électricité

  2. Si notre smartphone/ordinateur/tablette tombe en panne, on conserve toutes nos informations

  3. Écrire une donnée à la main permet de mieux « ancrer » celle-ci dans notre mémoire.

  4. On peut TOUJOURS lire ce qui est noté, même en plein soleil -que celui qui n'a jamais galérer à cause de cela me jette le premier pixel ! -.

  5. On peut laisser libre court à notre éventuelle passion pour la papeterie...

Inconvénients du papier :

  1. On ne peut ni partager ni synchroniser nos agendas avec nos proches. -d'un autre côté, un calendrier mural à la maison permet de pallier le problème.

  2. Si on fonctionne ainsi plusieurs années et que l'on aime conserver les choses, cela prend BEAUCOUP de place.

  3. Le papier est encombrant, que ce soit avec un organiseur ou un agenda, il faut le transporter en plus de son téléphone.

  4. Cela demande un investissement annuel -agenda ou recharge-. Toutefois ce souci peut être anecdotique selon le système choisi.

  5. On ne peut pas multiplier les sauvegardes, alors si on a le malheur de perdre son agenda/organiseur chéri, on risque une belle petite crise de nerfs.

Finalement c'est une question de choix. Il faut prendre le temps de réfléchir, non pas forcément à ce que l'on préfère mais bien à ce qui sera le plus efficace.

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Vous avez décidé de vous tourner vers le papier ? Très bien ! Encore faut-il choisir le support qui vous conviendra.

 

II. Trouver le bon support : un parcours du combattant ?

Il existe de multiple supports pour noter nos rendez-vous et événements. Passons-les rapidement en revu.

Le bon vieux calendrier mural :

Ici je ne parle pas de ces petits calendriers avec un chat tout mignon sur la couverture, distribués par notre facteur adoré. Non. Plutôt des outils très complets que l'on trouve dans toutes les bonnes papeteries, type Organiseur familial .

Ce système ne fonctionnera que si vous n'éprouvez pas le besoin de garder votre emploi du temps sur vous. De plus il y a un espace limité pour chaque jour, si vous désirez détailler vos tâches, le calendrier risque de ne pas vous convenir.

Notez que l'on peut très bien disposer d'un calendrier à la maison -que toute la famille pourra consulter- ET d'un agenda personnel.

Agenda :

Il en existe de tous les formats et pour toutes les bourses. Du plus sobre au plus luxueux. J'ai fonctionné des années avec un agenda : c'est pratique et facile d'utilisation. En outre l'offre nous permet de choisir en fonction de nos goûts et de nos besoins.

J'ai abandonné ce support pour deux raisons :

  • il manque de souplesse et ne s'adaptait pas assez à mon quotidien

  • cela a un certain coût puisqu'il faut en racheter un tous les ans

Organiseur :

Comme pour les agendas il existe de nombreuses tailles d'organiseurs -ces petits classeurs à annaux- : du plus petit et léger au grand format qu'on laissera sur notre bureau.

Une fois le bon format choisi, il faut encore déterminer quelle mise en page nous correspond : double-page hebdomadaire, une page par jour,...

Pour être tout à fait franche, je pense avoir presque tout essayé. Chaque année je partais à la recherche de cette pépite de papier qui s'adapterait parfaitement à mon quotidien. Une vraie chasse au dahu.

Un système a pourtant mis fin à mon errance : le Bullet Journal.

III. Le Bullet Journal

Au départ, rien de plus simple que le Bullet Journal. On prend un cahier et un stylo pour créer sa propre organisation. Pour plus d'information, vous pouvez consulter cet article.

Je reste persuadée que ce principe correspondra à tous ceux qui soupire après l'agenda parfait. Pour cela, encore faut-il se garder de tomber dans les pièges qui accompagnent le BuJo.

L'écueil de la créativité me semble le plus important. Il suffit de baguenauder quelques minutes sur Pinterest pour voir des Bullet magnifiquement décorés. À l'aide de dessins kawai, de masking tape et de tampons, certains adeptes utilisent ce système comme moyen d'expression créative. Ce qui est très bien à condition de ne pas oublier le but premier du BuJo : organiser son temps pour en gagner. À cause de ce courant, beaucoup se sont découragés d'utiliser le Bullet. Or, nul besoin de fioritures ou de couleur, on peut tout à fait se contenter d'une mise en page simple, voir minimaliste, qui laisse toute à la place au pragmatisme.

Personnellement j'utilise deux outils : un organiseur A5 qui recueille mon journal, mes listes diverses et variées, mes défis de développement personnel. Ce dernier reste à la maison, sur mon bureau.

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Mon second allier est un autre Filofax, cette fois de format personnal (95mm x 171mm) afin que je puisse l'emporter partout avec moi.

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Mes deux outils : à gauche mon agenda/bullet journal, à droite mon journal

Il joue le rôle d'agenda. J'utilise six intercalaires pour m'y retrouver :

  1. Vues mensuelles

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  1. Vues hebdomadaires

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  1. Agenda pour mes rendez-vous, événements, réunions

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  1. Une section daily que je prépare la veille pour le lendemain. En vérité elle consiste à une simple to-do list.

  2. Les listes que je veux garder avec moi et quelques feuilles vierges pour noter tout ce dont j'ai envie/besoin

  3. Mes contacts

 

Si vous avez envie de tenter le Bullet Journal, je ne saurais que vous conseiller de commencer très simple. Les décorations, illustrations et autres fantaisies se glisseront peut-être dans votre BuJo mais sans pression, au gré de votre temps libre et de vos désirs.

 

De mon côté la dimension créative me plaisait beaucoup mais s'est révélée contre-productive. Je réserve donc mes dessins, zentangles, crayons de couleur et Masking tape à mon journal intime, mon « Bullet Diary » que je vous présenterai plus en détail à l'occasion.

Et vous, ami lecteur, comment organisez-vous le quotidien ?

13 avril 2017

Écriture, LA clef universelle


       Si vous traînez vos guêtres sur la toile, à la recherche de conseils pour écrire, vous le savez : les règles se suivent et parfois se contredisent. Prévoir ou non un plan, utiliser des verbes de parole ou en minimiser l'usage, faire ou non des fiches de personnages... L'écriture au long court n'est pas chose aisée et on tâtonne avant de trouver notre manière de travailler.

Il existe pourtant un point sur lequel tout le monde se retrouve. Une base que dans toutes les master class, dans tous les ouvrages consacrés à l'écriture, figurant sur tous les sites sérieux : pour écrire, il faut lire ! J'en parlais déjà dans le premier article de l'Écrhistoires...

 

Delfin Enjolras

Jeune femme lisant près d'une fenêtre, Delphin Enjolras

 

Les bienfaits valables pour tous

 

Avant même d'aborder la lecture pour l'écrivant, n’oublions pas ce qu'elle apporte à tous. Souvent ses aficionados mettent en haut de la liste ses bienfaits intellectuels. S'ils demeurent indéniables, ce n'est certes pas ce qui me vient à l'esprit quand je pense au roman qui m'attend paisiblement. Alors quoi ? Laissez-moi emprunter les mots de David Lewis, neuropsychiatre de renom : « S'abandonner à la lecture est une forme ultime de détente ».

Quinze minutes -ou moins- plongée dans une bonne histoire et je me sens aussi bien qu'après une séance de méditation. Pour moi, c'est une façon simple de revenir à « l'ici et maintenant », loin de toute angoisse, de tout tracas, de toute rumination. Un bain moussant à emporter partout avec soi... Pourquoi s'en priver ?

L'avantage avec le côté déstressant de la lecture est qu'il concerne tous les bouquins. Qu'importe le genre, la qualité littéraire, tout ça tout ça ; tant qu'on lit avec plaisir !

 

Le second bienfait universel est l'enrichissement de sa culture générale. Dans la majorité des histoires, il y a quelque chose à apprendre, à comprendre. Même le pire récit nous questionnera. Adolescente, j'ai eu une période «histoire d'amour sur fond historique » -qui a duré looooongtemps-. Encore aujourd'hui j’apprécie les romances froufroutantes. Certains de mes proches -et d'autres- m'ont fait part à ce propos de leur réserve. Si je ne vais pas aller jusqu'à crier au snobisme -quoique-, je dois mettre les points sur les i : c'est en dévorant une des innombrables séries de Benzoni que ma curiosité pour l'histoire s'est éveillée. Quelques mois à suivre une héroïne sur fond de renaissance florentine et je me suis retrouvée, à quinze ans, absorbée dans une biographie de Laurent de Médicis. Cette fenêtre se serait-elle ouverte sans la lecture ? Ce n'est pas certain.

 

Bien-être général, ouverture sur le monde : des bienfaits en pagaille...

Pour les écrivants, lire va bien au-delà...

 

Une mine d'or

Oui, la lecture reste LA formation initiale de quiconque ambitionne d'écrire ! Si vous faites partie de cette caste, lire devrait être une activité quotidienne. Autant que l'écriture. Voici la liste -non exhaustive- de ce que vous apporte(ra) la lecture :

  • Des outils littéraires

On pense souvent à l'orthographe. Lorsque je fréquentais les bancs de l'école -hier selon moi, naguère selon mes enfants...- les dictées étaient mon talon d’Achille. Immanquablement on me conseillait la lecture... Sauf que j'étais déjà fanatique -combien de fois maman a dû m'arracher de quelque roman ?-. Ce qui vaut pour certains ne fonctionne pas pour tous. Mais ce serait dommage de ne pas tenter le coup... Et nous pouvons ajouter l'enrichissement du vocabulaire, la compréhension de ce qui fonctionne (ou pas), des figures de style, des modèles de constructions narratives...

  • Le pillage honnête

Dans mon article, Les trois clefs de l'inspiration, je me permets d'utiliser l'expression « Kleptomane créatif » d'Austin Kleon. Ce pillage honnête englobe les ouvrages qu'on lit. Je ne parle pas de plagiat mais bien de nourrir son inspiration, voir de se trouver des maîtres d'écriture, ces écrivains que l'on admire et qui nous donnent la force de continuer malgré les difficultés.

  • L'épanouissement du sens critique

Plus on lit plus on devient exigeant. On aiguise notre esprit critique, or ce dernier reste un atout pour retravailler un texte.

  • Affiner nos goûts et donc nos envie

Savoir ce que l'on aime lire est le premier pas pour définir ce que l'on désire écrire. Logique.

  • Augmentation des capacités de lecteur

Au dix-huitième siècle, le journaliste et politicien irlandais Richard Steele (1672-1729) l'avait déjà compris : « Lire est à l'esprit ce que la gymnastique est pour le corps. ».

Outre cette gymnastique de la concentration et de la mémoire, vous lirez plus vite, du moins plus efficacement. Pain béni pour l'auteur ! Parce qu'écrire implique de faire des recherches, lire vite vous fera gagner du temps.

 

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La -sublime- Bibliothèque nationale du Chili

Nous l'avons vu, la lecture est une activité cruciale pour progresser. Reste un point que je n'ai pas abordé : les mauvais livres. À titre personnel, j'ai autant -si ce n'est plus- appris des mauvais livres que des bons. Ce phénomène, qui étonnent certains de mes clients, mériterait une chronique à part entière... Aussi je vous laisse pour le noter dans ma To do list...



Et vous, la lecture tient quelle place dans votre vie ?



 

3 février 2018

Consigne d'écriture n°19 - «Titres de films »

 

La consigne

 

Prendre 10 titres de films issus du classement IMDb et les utiliser en logo-rallye, c'est à dire les intégrer dans le texte que vous écrirez pour l'occasion... Voici les titres que je voulais insérer dans ma proposition : les évadés, la vie est belle, Léon, psychose, les lumières de la ville, le pianiste, la vie des autres, sueurs froides, du silence et des ombres, là-haut.

 

 

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Mon texte

 

Le club de la solitude

 

La climatisation poussive ne parvenait pas à rafraîchir l'air lourd et moite. Certains clients s'éventaient avec leur serviette cramoisie, imprimant à leur geste le rythme de la musique jouée sur scène. L'homme ne prenait pas cette peine : il supportait vaillamment la chaleur, même aggravée par le bourbon. Il enviait ceux qui avaient déjà déserté la ville, les évadés de l'été. Dans les rues ne restaient que les touristes et les pauvres hères dont il faisait parti. Il lui en aurait fallu du courage pour se dire que la vie est belle alors que l'air brûlait dans la cage à poule qui lui servait d'appartement. Léon pensait que cette chaleur, avec la promiscuité de la ville, pouvait rendre fou. Oui, la température avait joué un rôle dans la maladie de son voisin. Le quinquagénaire avait complètement craqué. Ses crises terribles avait obligé sa propre fille à le faire interner. Le vieux était toujours en pleine psychose.

La porte du club s'ouvrit sur un couple séduisant et Léon jeta un regard dehors où les lumières de la ville restaient invisibles dans la ruelle étroite. Alors qu'il reprenait une gorgée d'alcool, le pianiste entama une improvisation sur In a sentimental mood – des maître Ellington et Coltrane –, captant son attention. Très vite il préféra de nouveau observer les autres clients. Car Léon adorait cela : traîner dans les lieux public pour contempler la vie des autres. Comme pour se distraire de la solitude. Léon ne voyait pas le mal. D'ailleurs sa manie avait fini par sauver la vie d'un client quand, l'autre soir, celui-ci, soudain le visage rouge et mouillé de sueurs froides, avait porté la main sur sur cœur. Personne n'avait remarqué. Sauf Léon. Qui avait pu appeler les secours.

Un dernier coup de bourbon... Après l'atmosphère du club, l'air extérieur semble presque frais. Il sera bientôt à la maison où ne l'attendent que du silence et des ombres. Tous les soirs, c'est pareil, Léon retrouve la douleur de sa solitude. Il s'arrête là, au milieu de la ruelle, et, tête levée, ferme les yeux. Il tente de secouer sa tristesse, de se donner un peu d’énergie et quand il parvient enfin à entrouvrir les paupières, c'est pour voir que là-haut, pour une fois, il peut voir les étoiles. La musique, étouffée, lui parvient.

Alors il sourit.

 

 

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10 février 2018

La littérature au Moyen-Âge - Contexte

 

Comme je l’annonçais lundi, j'ai décidé de vous parler littérature française, plus exactement histoire de la littérature française, à raison d'une à deux fois par mois.

Plus jeune, lorsque mon cœur balançait entre histoire et littérature, je m'imaginais parfois en médiéviste chevronnée qui manipulerait de précieux manuscrits les mains munies de gants blancs -depuis j'ai appris que ceux-ci étaient déconseillés...- . Il était donc hors de question de faire l'impasse sur le Moyen-Âge dans notre histoire de la littérature française !

Pourtant le Moyen-Âge reste, à mon sens, une des périodes les plus complexes à comprendre. Déjà parce qu'elle dure mille ans et que l'ambition de la réduire à quelques notions semble insensée. Bien entendu je ne compte pas traiter du sujet avec un seul article. Aussi j'ai décidé de vous faire profiter de quelques préliminaires -et qui n'aime pas cela ?-. Car la littérature médiévale a quelques particularités et il paraît raisonnable d'en faire un bref résumé.

 

I. Une question de langues

 

Avant toute chose, il faut comprendre qu'au Moyen-Âge, il n'y avait pas une seule langue mais plusieurs. Les deux principales étaient la langue d'Oc et la langue d'Oïl, toutes deux issues du gallo-romain.

La langue d'oc (ou occitan) prédominait dans le sud de la France, encore aujourd'hui elle est la langue régionale la plus parlée en France. Bien que nous n'allons pas nous appesantir sur la littérature occitane, il faut garder à l'esprit qu'elle a été très importante au Moyen-Âge. De nombreux textes nous sont parvenus, un des premiers d'entre eux étant la Chanson de Sainte fois au XIe siècle.

C'est pourtant de la langue d'Oïl que nous vient la langue qui est nôtre aujourd'hui. Si dans un premier temps elle se confond avec l'ancien français, les deux langues deviendront distinctes à la fin du Moyen-Âge. En vérité on ne devrait pas parler de la langues d'Oïl mais des langues d'Oïl puisque que l'ancien français n'est qu'un des dialectes considérés comme telles. Parmi eux on peut compter, entre autres, le lorrain, le picard, le normand, le bourguignon,... Il semble que ce soit le francien -parlé en Île-de-France- qui deviendra la norme du français littéraire dès la seconde moitié du XIIe siècle.

Pourtant, comme nous allons le voir dans la suite de l'article, il n'y a pas seulement un bilinguisme à cette époque mais un trilinguisme. Car à la langue d'Oc et aux langues d'Oïl, on peut rajouter la langues des lettrés : le latin.


Manuscrit de Guillaume de Tudèle et continuateur anonyme, Chanson de la Croisade contre les Albigeois, manuscrit de 1250-1300 écrit en occitan ancien

 

II. De l'écrit de la langue vulgaire

 

Si les gens du peuple parlaient le dialecte de leur région, les lettrés devaient maîtriser le latin puisque tous les écrits étaient rédigés dans cette langue. Cette domination sera mise à mal au Concile de Tours en 813 quand les évêques, rassemblés par Charlemagne, recommandèrent de prêcher en roman. C'est toujours mieux de comprendre quand on nous explique comment éviter l'Enfer ! Cet événement marque la reconnaissance du roman comme langue. On pourrait penser que le Concile a immédiatement révolutionné l'écrit mais c'est très loin d'être le cas. Il faudra attendre 842 pour que le premier texte écrit dans une autre langue soit attesté. Il s'agit des Serments de Strasbourg qui signe une alliance militaire entre Charles le Chauve et Louis le Germanique. Quant au premier texte littéraire, il faudra encore attendre au moins 38 ans !

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Manuscrit de Nithard, petit-fils de Charlemagne, dans lequel il rapporte l'épisode des serments de Strasbourg

C'est à partir fin du IXe siècle qu'apparaissent des textes composés en langue vulgaire. Notez aussi que le roman littéraire est d'abord en vers. Ce n'est que dans la seconde moitié du XIIe siècle que la prose commence à apparaître comme forme littéraire.

Malgré tout, le latin reste la langue savante. La rivalité avec le roman s'affirmera au XIe siècle avec la chanson de geste -je vous en parlerai plus longuement- et au XIIe siècle avec la poésie lyrique en langue occitane. Ce sont ces textes qui donnent au roman et à l'occitan le statut de langue littéraire.

À partir du XIIe siècle, tous les domaines -sauf peut-être la théologie et la philosophie- d'abord réservés au latin sont investis en français. Mais cela ne doit pas nous faire oublier l'influence énorme du latin classique et médiéval tout au long du Moyen-Âge.

 

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Charlemagne et Pépin le Bossu. Copie réalisée au Xe siècle d’un manuscrit original datant d’entre 829 et 836 | Wikimédia Commons

III. Une transmission très limitée

 

Même rédigés en langue vulgaire les livres sont réservés à une élite restreinte. La culture est essentiellement transmise à l'orale. Lorsque l'on étudie de près les œuvres littéraires médiévales, il est indispensable de garder cette particularité à l'esprit : les textes sont crées pour être dits ou chantés.

Quant aux livres manuscrits il sont transcrits à la main par des copistes. Non seulement la pratique est longue et fastidieuse mais elle reste surtout onéreuse. Un nombre limité de manuscrits nous est donc parvenu. De plus certains d'entre eux sont très abîmés et ne permettent pas d’accéder à l'intégralité de l’œuvre, comme pour les fragments du Tristan de Béroul. Même quand le parchemin est en bon état, il ne faut pas oublier que le contenu varie toujours d'une copie à l'autre.

À partir du XIVe siècle, les milieux aristocratiques et la haute bourgeoisie s'intéressent à la question et commandent des manuscrits. Il y a même des collectionneurs célèbres comme Jean de Berry ou René d'Anjou.

 

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Comme vous venez de le voir le contexte linguistique et éditorial du Moyen-Âge reste particulier et il me semble difficile de comprendre la littérature de cette période sans prendre en compte cet environnement. Maintenant que c'est fait, je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour assister à rien de moins qu'à la naissance de notre littérature !

 

30 décembre 2016

Programme gratuit : « L'écriture en 28 jours... »

 

 

  Pour suivre le programme « Se (re)mettre à l'écriture créative en 28 jours », pour cela rien de plus simple :

 

  1. Si ce n'est déjà fait, inscrivez-vous à la newsletter de l'Écrhistoires

  2. Inscrivez-vous dans les commentaires ou par mail (emiliecognac@ecrhistoires.fr)

 

Machine

La première session de ce programme aura lieu du 03 au 30 avril. Chaque matin, vous recevrez directement dans votre boîte mail un énoncé simple d'écriture, à la portée de tous.

 

Au terme de ce programme :

 

  • vous vous serez progressivement habitué à écrire tous les jours, au moins sept minutes.

  • Vous aurez produit le premier jet d'une histoire. À vous par la suite de décider si vous avez envie de la développer.

 

Vous continuerez ensuite -si vous ne mettez pas fin à votre abonnement- à bénéficier du contenu exclusif de la newsletter.

 

Le programme prend très peu de temps : pas plus d'une minute la première semaine, trois minutes la deuxième, cinq minutes la troisième et sept minutes la dernière. Une manière simple, ludique et accessible de se (re)mettre à l'écriture. Vous écrivez déjà régulièrement ? Rien ne vous empêche de nous rejoindre pour vous amuser !

 

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poster en commentaires ou à me contacter directemen (emiliecognac@ecrhistoires.fr).

 

 

 

                   Prêt à faire ce petit pas en ma compagnie ?

 

1 février 2018

Point ch'orthographe : les mots composés

 

Ce mois-ci dans ma boîte à outils : les mots composés

Si vous faites parti des abonnés à la newsletter -dans le cas contraire, il vous suffit de rentrer votre adresse mail dans le formulaire à droite-, vous savez que j'ai récemment bataillé avec un accord. Alors que je corrigeais un texte, je me suis heurtée au pluriel du terme « tête-à-tête ». Sans la consultation de mon ami le Bled, impossible d'être certaine de la règle. J'ai immédiatement pensé à l'Écrhistoires ! Pourquoi ne pas aborder cette histoire des mots composés ?

 

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Un mot composé : kézako ?

Mais non ami lecteur, je ne vous prends pas pour des ignares, c'est seulement que j'aime la précision alors autant commencer par le début...

Qu'est-ce qu'un mot composé ? C'est un mot nouveau que l'on a obtenu par juxtaposition de mots déjà existants. Cette juxtaposition peut se faire de plusieurs manières.

On peut souder les mots comme un gentilhomme, un marchepied ou longtemps. Il est aussi possible de les lier par un trait d'union, c'est le cas pour un chasse-neige, un après-midi, un avant-propos. À la place de la ponctuation on peut utiliser une préposition : une salle à manger, une pomme de terre, une machine à laver. Enfin on peut simplement juxtaposer les mots en question, c'est à dire les mettre l'un après l'autre tels une chaise longue, tout à coup ou un compte rendu.

 

La règle c'est la vie !

 

La règle est plutôt simple : les nom et adjectifs s'accordent. Une basse-cour deviendra donc des basses-cours. Si deux noms sont unis par une préposition, en général seul le premier nom s'accorde, tel des chefs-d’œuvre. Enfin, notez que si un adjectif a une valeur adverbial alors il ne s'accordera pas. Voyons deux exemples pour que ce soit un peu plus clair : on dira des haut-parleurs et des long-courriers.

Les verbes, prépositions et adverbes ne s'accordent pas. Cela donnera des laisser-passer et des pince-sans-rire.

Le meilleur exemple pour comprendre la règle sont les mots composés avec le terme « garde ». Lorsque ce dernier est employé comme un nom, il s'accorde : des gardes-malades, des gardes-chasses. Mais si « garde » est utilisé en tant que verbe, il ne s'accordera pas : des garde-manger, des garde-robes.

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Le Chat, de Philippe Geluck

Quand la règle s'emmêle : les cas particuliers

Dans notre belle mais tortueuse langue française, il y a toujours des exceptions. Et ouais... Déjà le sens peut jouer et imposer un pluriel dans un mot composé au singulier. Dans un porte-bagages, la logique veut que l'on mette plusieurs sacs ou valises... Le contraire existe aussi. Ainsi dans des timbres-poste, la préposition « pour » (des timbres pour la poste) est sous-entendue.

Encore plus fort avec cette histoire de sens, on dit des pot-au-feu car on mettra des légumes dans UN pot sur LE feu. Après explication cela semble logique mais, franchement, j'ai tendance à l'oublier pendant que j'écris.

Enfin, une petite règle à se rappeler : le premier mot d'un mot composé se terminant par la voyelle -O ne s'accorde pas. On dira des primo-arrivants et des auto-écoles.

 

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Les mots-composés sont des petits fourbes mais si on garde quelques éléments en tête, on devrait s'en sortir. Et en cas de gros doutes, il suffit d'aller interroger notre pote monsieur Larousse...



Et vous, amis lecteurs, existe-il un point de la langue française que vous auriez besoin de réviser ?

 

18 janvier 2018

Madie – Mercier, Filippi et Raymond

 

Genre : Roman graphique

Pays : France

Date de publication : mars 2013

Maison d'édition : Casterman

Collection : KSTR

Prix : 15 euros

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Résumé : De nos jours, à Lunéville dans l’est de la France, Madie jouit d’une existence apparemment satisfaisante et épanouie, entre son métier de médecin généraliste, le couple qu’elle forme depuis sept ans avec son compagnon Édouard et les amis qui les côtoient depuis de nombreuses années. Mais lorsqu’elle apprend que son ancien amour de jeunesse, Frédéric, que tout le monde pensait mort, est en fait bien vivant, Madie se laisse submerger par une crise existentielle comme elle n’en avait encore jamais connue…

 

La chronique précédente de cette catégorie concernait déjà une « BD ». Curieux, car mes incursions dans ce genre littéraire restent non seulement récentes mais timides... J'avoue que le début de cet intérêt balbutiant coïncide avec l'ouverture d'un magasin de déstockage près de chez moi. Il faut dire que les BD et romans graphiques pêchent par leur prix. Et puis je n'y connais pas grand chose. Alors les dégotter pour un prix modique me permet de « m'initier » en douceur. Bref, c'est ainsi que j'ai déniché l'ouvrage qui nous intéresse aujourd'hui...

 

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Mon Avis

 

L'histoire de cette Maddie m'a touché plus que prévu. Cette chronique de mœurs, douce et amère, commence par un enterrement où se retrouvent plusieurs amis, dont notre héroïne. Une absence est au centre des émotions de la jeune femme : celle de son amour de jeunesse, mort depuis longtemps et fils de la défunte. Peu après cette triste journée, Madie apprend que ce dernier serait toujours vivant.

Les secrets de famille, le couple, la mort, l'absence, la quête de soi... Ce roman graphique aborde nombre de questions qui me touchent particulièrement. J'ai aimé les dessins assez simples et la subtilité de l'errance de Madie. Pourtant cette lecture ne m'aura pas totalement satisfaite. J'ai trouvé que le parcours de la jeune femme manquait un peu de profondeur, on effleure beaucoup là où j'aurais aimé qu'on explore...

Cela restera toutefois un moment plaisant qui m'encourage à continuer d'explorer le genre.

 

Dites... Vous savez quelle est la différence entre roman graphique et bande dessinée ?

 

26 février 2016

Qui je suis...

 

 

 

     Tout d'abord bienvenue et merci de prendre le temps de vous arrêter sur l’Écrhistoires, mon espace sur Internet... Laissez-moi me présenter convenablement !

 

Photomoi

 

     Je m'appelle Emilie Cognac et ma passion est de vous faire écrire.

 

Comment ça ?

 

    Depuis de longues années ma vie tourne autour des mots et j'ai acquis deux convictions profondes :

 

  • l'art de l'écriture demande des techniques qui peuvent s'apprendre

  • l'écriture peut être créatrice : de bien-être, d'harmonie, de mieux vivre.

 

     Dès lors, je n'ai plus eu qu'un rêve : aider les autres via l'écriture. Que ce soit en leur permettant d'explorer leur capacité à produire un texte ou en leur montrant comment ils pouvaient transformer leur vie par l'écriture.

 

Pourquoi cet espace ?

 

     En réalisant ce rêve, je me suis rendu compte que j'avais envie de partager quelques unes de mes découvertes. J'ouvre donc ce lieu dans l'espoir que l’Écrhistoires devienne un endroit chaleureux où vous pourrez trouver de l'inspiration, des trucs et astuces, des pistes de réflexion,... et tout cela autour de ce thème si cher à mon cœur : l'écriture. Avec bienveillance et bonne humeur.

 

Envie d'en savoir plus ?

    

     Si cet espace vous plaît, que vous avez envie d'en savoir plus sur moi ou d'accéder à du contenu exclusif, n'hésitez pas à vous abonner à ma newsletter (formulaire dans la colonne de droite)...

 

 

24 août 2017

05 « révélations » sur l'écriture et moi

 

Alors que les vacances s'apprêtent à laisser place à l’effervescence de septembre, avec sa cohorte de contraintes et de déplaisirs, j'ai eu envie de publier un article un peu superficiel. Une bafouille légère et égocentrique. Depuis le début de l'Écrhistoires -à part sur ma présentation- j'ai rarement parlé de moi. Alors pourquoi ne pas prendre quelques instants pour faire quelques confidences sur ma personne ?

  1. Comment je suis tombée dans l'écriture

Avec pour thème l'écriture sous toutes ses formes, la première information à vous livrer allait de soit : comment ma passion est née...

Cette relation intense et merveilleuse date de mon enfance, du CM1 pour être précise. J'avais donc neuf ans et j'ai écris un poème. Quelques lignes avec de mauvaises rimes... Les sensations expérimentées alors ont « scellé » mon destin. Comment décrire cet instant crucial ? Ce n'était pas un simple instant de plaisir ou de joie. C'était une sensation presque spirituelle, l'impression de voler, de planer intellectuellement. Se transcender soi-même par la force si modeste de quelques mots. Depuis, je suis sans cesse à la recherche de cet instant de grâce -que je revis régulièrement en écrivant-, ce moment divin où tout n'est qu'harmonie en moi : « je suis à ma place, là, en train d'écrire ces mots qui me semblent faire partie de moi ».

  1. La papeterie...c'est la vie !

Cette courte phrase pourrait figurer sur ma tombe tant je suis une fanatique de tout ce qui touche à la papeterie. Carnet, organiseur, stylo, papier, cahiers... Mon système d'organisation quotidien reflète cette monomanie, il faudra d'ailleurs que je vous en parle plus dans le détail à l'occasion.

 

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  1. Les jeux vidéos : une source d'inspiration

Je vous en parlais récemment, la musique tient une place de choix dans mon processus créatif. Et j'évoquais rapidement la possibilité d'écouter des OST de jeux vidéo pour s'inspirer. Mais pas seulement... Je fais partie de la génération qui a grandi avec les consoles, la Megadrive d'abrod puis la Playstation à l'adolescence. L'univers des jeux vidéos a nourri mon imagination et donc mon écriture.

  1. L’œil de Sauron l'écrivain

Je suis écrivain. Ce n'est pas un métier mais un trait de mon être le plus profond. Peu importe où et avec qui je me trouve, je reste écrivain. Cette aspect de ma personnalité colore mon quotidien pour le meilleur....et pour le pire. Prenons le plaisir d'un film ou de suivre une série... Impossible de me défaire de mon « œil d'écrivain » ! Il y a toujours une part de moi qui examine la structure narrative du récit ou l'écriture des dialogues. Avec le temps j'ai compris que je devais garder mes réflexions pour moi : elles avaient la fâcheuse tendance à agacer mes compagnons de visionnage. Les pauvres...

  1. Je vais très bien....merci

Bien que je sache désormais taire mes analyses cinématographiques, mes proches ne sortent pas indemne de ma tumultueuse activité. Il arrive fréquemment que je pose les questions les plus incongrus : « Quel arbre est le plus commun dans les forêt de Bretagne ? » ou « Comment on dit « ma chérie » en grec ? ». Cette manie n'est pas très gênante même si elle sucite parfois quelques ricanements. Le problème survient quand j'écris des scènes « violentes ». À ce moment-là mes interrogations prennent une tournure inquiétante pour qui me connait mal. Du genre : « Quel bruit fait un corps qui tombe du huitième étage ? », « Est-ce que l'on peut vraiment dissoudre complètement un cadavre dans l'acide. »

Je ne vous parlerais même pas de mes recherches internet (Comment fabriquer un explosif avec détonateur) qui, si j'étais américaine, provoquerais la visite très officielle d'agents du gouvernement -oups-.

Voilà pour ces quelques confidences sur mon rapport à l'écriture... Cela ne fera pas la couverture de Gala mais je suis contente de me dévoiler un peu.



Avez-vous des manies liées à une passion ?



10 mai 2017

Consigne d'écriture n°4 - « Lettre d'un objet »

[Maj' du 10 mai] Suite à des soucis techniques je n'avais pas reçu la contribution d'Eerylin, je rajoute donc sa contribution : merci à elle. Si tu es dans le même cas, n'hésite pas à m'envoyer ton texte ( ecrhistoires@gmail.com ) que je rajouterais dans les plus brefs délais...

La consigne

 

Donner une voix à un objet... Celui-ci écrira une lettre à son propriétaire.

 

Ma contribution

 

Cher petit humain,

 

 

 

Dans la pénombre, à la lueur de la lune à demi pleine, je me résous enfin à prendre le stylo pour t'écrire. Cinq années. Il m'aura fallu cinq années, soixante mois, une multitude de jours -et de nuits- avant d'en arriver à cette extrémité.

 

Plus jeune, en compagnie de mes semblables, dans le rayon propre du magasin, j'imaginais mon avenir. Lorsque, enfin, un client sensible à mon charme moelleux m'aurait arraché au temple mercantile de mon innocence. Pour t'avouer la vérité, je m'impatientais. Déclarant à mes camarades pastels : « Vivement qu'on m'achète, je n'en peux plus ! ». Des rêves peuplés de nourrissons à l'odeur de coton frais berçaient mon sommeil. Je me voyais déjà : cible d'un amour inconditionnel, objet transitionnel ultime, trésor d'enfance et de tendresse.

 

Après une interminable attente, un homme -cheveux clairsemé, barbe fournie et sourire ému- m'a libéré. J'ai rejoint un berceau. Ton berceau. La première année, ce fut sublime. Chacune de tes siestes me surprenait à me blottir contre ta peau satinée, fasciné par les changements rapides qui s'opérait sur tes traits. De fripés, ils se remplirent d'amour pour devenir des courbes d'une rondeur franche. Je ne nierai pas les obstacles que nous avons franchi ensemble : l'odeur de lait caillé, la bave gluante de tes poussées dentaires, l'arc-en-ciel de purées pestilentielles. Mais un seul de tes rires, un seul de tes câlins, un seul de tes regards clairs et j'oubliais ces quelques désagréments.

 

Même lorsque tu as grandi, mon courage n'a eu d'égal que notre adoration mutuelle. Parfois tu me maltraitais un peu, toutefois, tu finissais toujours par me serrer dans tes bras de plus en plus forts. Je t'aimais tant que la deuxième année m'a semblé aussi paradisiaque que la première. Tes petites brutalités passaient encore pour des maladresses. Et puis tes parents semblaient plein de confiance : « Il est en pleine crise des deux ans ! Ça lui passera ! ». Aveuglément, je les ai cru.

 

Au fil des mois, hélas, les maltraitances ont véritablement commencé. Une frustration ? Tu me jetais contre un mur ! Un jouet qu'on te refusait ? Tes petits poings serrés martelaient mon tissu. Bien sûr, après chacun de tes éclats, tu t'empressais de me couvrir de prévenance et me suppliais de te pardonner. Parfois tu parvenais à me faire croire que c'était ma faute. Si tu t'emportais, c'est parce que je n'étais pas à la hauteur ! Les bourreaux sont tous les mêmes : à nous traiter comme des Dieux pour nous rendre dépendants avant de nous dévaloriser insidieusement, jusqu'à ce qu'on disparaisse au fil des coups.

 

Cette situation, où de doudou je suis devenu chiffon, aurait pu durer jusqu'à ta majorité. Mais est venu le Grand Chamboulement : instants d'angoisse où tu m'emmenais dans un grand bâtiment froid pour me jeter au fond d'une boîte. Comme un rebut. J'ai vécu dans la peur, mon cœur martelant ma terreur au rythme de chants guerrier interprétés par d’innombrables petits humains :

 

La bergère en colère,

 

Et ron, et ron, petit patapon,

 

La bergère en colère,

 

Tua son p'tit chaton, ron ron,

 

Tua son p'tit chaton.

 

Bien heureusement, je bénéficiais du soutien des autres laissés-pour-compte. Là, à force de confidences, nous avons découvert que nos sorts étaient semblables. Tous esclaves de la Tyrannie ! Malgré cela, j'ai continué à t'aimer. Implorant le ciel que tu redeviennes l'ange que tu fus autrefois.

 

Pourtant ce matin, la coupe a débordé ! Quand ta mère t'a questionné : « Tu ne prends pas Doudou ? », tu n'as même pas eu la bienséance de chuchoter ta réponse, « J'suis un grand maintenant » ! Tu es parti en riant, me laissant abandonné sous ton lit.

 

Je ne nie pas mes sentiments, cinq ans d'amour ne disparaissent pas du jour au lendemain... Je n'en peux plus alors je pars. Plutôt l'errance et la rue, plutôt le vide-grenier ou la déchetterie, que cette lente descente aux enfers à te regarder me dés-aimer un peu plus tous les jours.

 

Adieu

 

Ton Doudou qui t'aura tant aimé...

 

Contribution d'Eerylin

 

Chère toi,

 

 

 

Si je t’écris aujourd’hui c’est que la situation a assez duré.Je t’ai entendue tu sais, me traiter d’antiquité du moyen-âge. J’ai peut-être un peu d’ancienneté mais je ne suis pas sourde, ni d’ailleurs la seule à avoir des années au compteur. Où sont tes bonnes résolutions de fin d’année, celles qui faisaient frissonner mon levier de vitesses ?  Tu m’avais promis des escapades comme au bon vieux temps, juste toi et moi. Mais tu es comme mon pneu arrière, tu te dégonfles sans arrêt. Tu ripailles, tu fais bombance et finalement tu t’affales sur ton canapé en m’oubliant. Arrête donc de patiner dans la semoule, de t’occuper de tout et surtout de rien, lâche ton écran d’ordinateur. Tu sais, prendre l’air c’est revenir à l’essentiel alors ne te braque pas et partons au hasard, retrouvons le goût du pédalage, des moucherons et de l’effort. Profitons à nouveau de l’instant et comme dit le grand philosophe Forest Gump qui en connaît un rayon, la vie et le pédalage quotidien, c’est comme une boîte de chocolat, tu ne sais jamais vers quel chemin cela te mènera. Ce que je peux te garantir en revanche, c’est que ce sera une aventure à te couper le souffle. Que penses-tu d’aller chercher du pain pour commencer ??

 

 

 

Signé,

 

ta pauvre bicyclette...

 

 

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28 avril 2018

Consigne d'écriture n°23 - «Un sonnet »



La consigne

 

Écrire un sonnet

 

Mon texte

 

J'ai choisi d'écrire un sonnet élisabéthain.

 

Vos victimes

Vous dites que nous sommes détruits
Que nous grandissons privés de nos ailes
Que nous buvons nos viols jusqu’à la lie
Que les nuages assombrissent notre ciel
Ma jupe trop courte et mon maquillage
Ou bien ma mauvaise réputation
Sachent vos larme, apaisent votre rage
Victime seulement sous vos conditions

Vous pensez dent pour dent et œil contre œil,
Bien haut, vous fustigez toute indulgence
Et ne comprenez pas que je ne veuille
Pas du tout m’abîmer dans la vengeance

Cessez donc vos litanies larmoyantes
Car c'est moi qui décide ce qui me hante

 

26 avril 2018

Sommaire - Écriture créatrice

L'écriture et soi-même

Le piège des bonnes résolutions - ces ribaudes -

S'épargner le poids des bonnes résolutions et plutôt s'aimer un peu mieux

Écrire pour faire place

De quelle manière l'écriture peut donner plus de place à ce qui compte pour vous ?

L'écriture pour gérer son passé...

Comment l'écriture permet de cicatriser nos blessures.

Et si on arrêtait de se maltraiter ?

Notre plus grand ennemi : nous-même

L'acceptation, une notion mal comprise ?

Qu'est-ce que l'acceptation et dans quelle mesure elle est un élément essentiel au bonheur ?

 

L'écriture et les autres

Exprimer sa gratitude

Quoi ? Pourquoi ? Comment ?

 

La créativité

Le talent et la sueur...

Quel est la place du travail dans le travail artistique.

La musique, un allier pour créer ?

La place de la musique dans le processus créatif

L'étrange monde du coloriage pour adultes...

Un outils de « pleine conscience » et de créativité.

La créativité est à tout le monde !

Car elle ne concerne pas seulement les « artistes »...

 

L'écriture et le futur

L'écriture : se projeter pour se révéler

L'écriture comme laboratoire aux rêves et aux projets !

Des rêves sur papier

Mieux définir et projeter ses rêves...

 

S'organiser

S'organiser pour se libérer

Comment une bonne organisation peut vous libérer du temps...et la tête

Débuter un Bullet Journal

Une méthode d’organisation complètement personnalisable !

 

La pratique du journal intime

5 (très) bonnes raisons de tenir un journal intime

Pourquoi tout le monde devrait au moins s'essayer à cette pratique...

Le Journal Visuel et autres formes de journaux intimes

Trouver la forme de journal intime qui vous correspond

Tenir un journal intime - comment ?

Journal intime : mode d'emplois

 

1 mars 2018

Sommaire - Écriture créative



Inspiration et créativité

Écrire : les trois clefs de l'inspiration

L'inspiration s'entretient ! Trois éléments pour y parvenir.

Écriture, LA clef universelle

L'activité indispensable à tous ceux qui désirent écrire...

Mes astuces pour «entrer en écriture »

Des astuces pour les jours où l'écriture ne va pas de soi...

Du bienfait des rituels sur la créativité...

Car un rituel peut convoquer l'inspiration...

L'écriture avec l'Art du Kaizen

Une méthode pour commencer à écrire. Tout en douceur...

Descriptions

Fonctions des passages descriptifs

Tout sur le rôle que peuvent prendre les descriptions...

 

Les personnages

Personnages : dix éléments indispensables

Les fondamentaux pour construire un personnage

Les émotions de vos personnages

De quelle manière montrer les émotions de vos personnages ?

 

Écriture de genres

Voyage en poésie : le Haïku

Initiation à la poésie japonaise

5 règles pour écrire une -bonne- scène de sexe

De l'art délicat du sexe dans une fiction

 

Les dialogues

Dialogues et réalisme

Les dialogues doivent-ils ressembler à la réalité ?

Verbes de parole : utilité et limites

L'introduction des dialogues par un verbe de parole, une question d'équilibre

Habiller ses dialogues

La typographie des dialogues



Premier jet

Premier jet : ma méthode en 5 points

Comment écrire la première version d'un texte ?

Les Tuto

Écrire une histoire pas à pas

Le tuto du stylo - Écrire une histoire 3/3

Le tuto du stylo - Écrire une histoire 2/3

Le tuto du stylo - Écrire une histoire 1/3

 

 

Correction

Point ch'orthographe : les mots composés

Comment accorder les mots composés ?

Point ch'orthographe : les adjectifs de couleur

Le pluriel des adjectifs de couleur

Outils d'écriture

Dans ma boîte à outil : la montre et le ciel

Tout sur la chronologie et la météo

L'écriture, mauvaise pour la santé ?

Comment se ménager lorsque l'on écrit beaucoup ?

La plume et le clavier : un duel à l'aube ?

Écrire à la main ou à ordinateur.

Les dictionnaires : les alliés de tous

Les dictionnaires lorsque l'on écrit

Du bon usage du dictionnaire des synonymes

Petits conseils concernant l'utilisation du dictionnaire des synonymes

 

Généralité sur le style

Les verbes faibles, un problème ?

Les verbes faibles : définition et utilisation

Gros mots, grossièretés et autres jurons

La place des grossièretés dans l'écriture créative

 

Créer une mythologie

Inventer une langue pour une fiction

 

25 février 2016

Travailler avec moi

Travaillant sur le secteur d'Ambérieu-en-Bugey, dans l'Ain (région Auvergne-Rhône-Alpes), je propose des ateliers de groupe aussi bien que du suivi personnalisé.

Si vous résidez trop loin mais que vous désirez bénéficier de mes compétences, un suivi à distance peut être envisagé. N'hésitez pas à me contactez via cet espace ou directement par mail (ecrhistoires@gmail.com)

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